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Etablir autrement (IV)
- Paru le 01/02/2009
- Déjà lu 16299 fois.

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Cours formateurs flashover - Draguignan (Canjuers-France) 2009
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C'est mieux en le disant! bulletArticle: Evolution : et la recherche? (IV)


Nous poursuivons, avec ce 4éme article, notre analyse globale de la situation des services incendies quant à leur évolution. Au fur et à mesure de notre étude, nous avons découvert l'incapacité à valider l'efficacité d'une action. Nous avons constaté que le manque d'information ne permettait pas d'analyse efficace. Nous avons aussi compris que les fameux RETEX, suite aux accidents, ne pouvaient déboucher que sur des changements minimes et souvent désordonnés.
Pour certains, la solution passerait donc par une autre voie: celle de la recherche. Et enfin, prolongement «logique», par la formation.
Nous allons donc, toujours de façon aussi pragmatique, analyser les chances de changement via ces deux options en commençant cette fois par la recherche.

Un groupe de recherche
Sachant que les analyses d'accident ne suffisent pas, et qu'en plus (et fort heureusement) les accidents sont rares, certains services se posent néanmoins des questions sur leurs modes opératoires. Les sapeurs-pompiers, longtemps considérés comme des personnages à «gros bras et petits cerveaux», ce sont donc, depuis quelques années, passionnés pour la «recherche» en tentant de mettre des éléments scientifiques dans leur démarche.
Ceci a été accentué par le mode de recrutement des officiers qui peuvent désormais passer directement d'un cursus scolaire plutôt «scientifique» à une carrière de sapeur-pompier, sans passer par la base.

Si la mise en place d'un groupe de recherche est initialement une bonne idée, les résultats sont bien souvent en deçà des espérances. Il y a sans doute plusieurs raisons à cela.

Pourquoi chercher?
Lorsque l'industrie met en place un programme de recherche, deux points essentiels sont pris en compte:  l'intérêt de réaliser une telle recherche et la logique d'application des résultats.

La recherche n'est donc pas mise en ?uvre «parce qu'il faut en faire». Au contraire, la recherche est dictée par la montée en puissance des concurrents qu'il convient de contrer (que ces concurrents soient d'autres entreprises, des armées ennemies?)., par l'épuisement des produits disponibles ou par l'évolution qui, à terme, les rend obsolètes etc? Il n'y a donc pas recherche à partir de rien, mais recherche, à partir d'une contrainte et d'une base de connaissances initiales.
Ceci s'explique déjà par le fait que la recherche coûte très cher. Or une entreprise doit gagner de l'argent et les «improductifs» n'y ont pas droit de citer. Et mettre en place une équipe de recherche, c'est se priver de personnes «immédiatement productives». Il y a donc nécessité d'une vue à long terme, d'une prise de conscience de la direction.
Dans tous les systèmes d'états, ceci n'existe pas puisque la question de «production» en est absente.

Ceci concourt d'ailleurs à poser la seconde question: l'application de la recherche. En industrie, la recherche n'ayant qu'à répondre à une question clairement posée, l'application ne pose généralement pas de problème puisque c'est de toute façon la seule finalité. Chercher «pour chercher» n'est même pas envisageable.

Chez les sapeurs-pompiers, la «recherche» n'est pas issue de ce mode de raisonnement. Des groupes de recherches se mettent de place, soit dans les services, soit à l'extérieur, mais tous ont un point commun: globalement, personne ne leur a rien demandé.

En clair, un groupe de «curieux» se met en place. Il tend donc à répondre à ses propres besoins. Cela peut être la curiosité, l'envie de se mettre en avant?

Un groupe est passionné par l'usage de l'eau ? Il va essayer d'optimiser ce moyen d'extinction. Un autre groupe est formé avec des passionnés de carrosserie auto ? Ils vont chercher des moyens de découpe.
Ceci est accentué par le fait que le nombre d'interventions est globalement assez faible. Il faut donc s'occuper et si possible s'occuper par des actions «physiques» et plaisantes. Ainsi les essais en «caisson flashover» offrent une option rêvée aux «groupes de recherche» ou aux «groupes de travail».

Pris dans l'enthousiasme de leurs travaux, ces groupes sont souvent persuadés de travailler à un besoin réel du service, accentué par le fait que la haute-hiérachie, pragmatique quant à ce fonctionnement, bloque rarement les volontés.
Lorsque le groupe demande à cette autorité s'il peut entreprendre ces travaux, il est généralement répondu «Oui», laissant penser qu'il y a l'aval de la hiérarchie, donc en quelque sorte son soutien, alors même qu'il n'y a qu'absence d'interdiction.

La fin de la recherche
La recherche s'achève généralement de l'une des trois manières suivantes:
  • Le groupe continue à chercher, sans fin, et progressivement se dissout, de lui-même. Car il ne faut pas se dire que plus on cherche, plus on trouve. La réalité, c'est que plus on cherche et? plus on cherche ! Les sujets traités étant quasi-infinis, la découverte d'une solution apporte encore plus de questions. Souvent le groupe initial, une fois qu'il a réalisé une première partie de recherche, a tendance à se dissoudre car cette première partie a ouvert les yeux sur d'autres sujets. Certains vont continuer à chercher dans la même direction en accentuant celle-ci, d'autres vont sortir de cet axe pour chercher dans un axe complémentaire au premier.
  • Le groupe ayant des objectifs précis, une fois qu'il les a atteint il rédige un rapport puis passe à autre chose. Mais dans ce cas, il a généralement fait valider ses objectifs en totalité avant de commencer. Généralement cela ne se produit, ou bien une fois ces objectifs atteints, le groupe tente, tant bien que mal, de se trouver d'autres raisons pour continuer à exister, en débordant par exemple des objectifs initiaux.
  • Le groupe continue à chercher jusqu'au moment où, les recherches progressant, il est contraint de demander de l'aide à sa hiérarchie. Il faut plus de temps et donc dégager du personnel des obligations du service, il faut acheter du matériel etc? Le groupe découvre alors que personne ne l'aidera car en fin de compte, personne n'a jamais rien demandé. Dans certains cas, le groupes de travail démarre avec un budget temps et finance assez important. Soit parce qu'il a le soutien d'un industriel qui y voit son intérêt, soit par soutien d'un organisme d'état (Université par exemple). Mais, contrairement à l'industrie dans laquelle le soutien «temps-finance» est assuré par celui qui a réellement besoin du résultat de la recherche, nous constatons que ceci n'est pas le cas dans la recherche incendie.

Le site flashover.fr est un bon exemple de ces modes de travail. Personne n'a jamais rien demandé pour son ouverture. Au départ, il ne se consacrait qu'à une approche «scientifique grand public». Une fois cette phase réalisée, ceci a permis de constater que d'autres axes étaient devenus visibles. Certains voulaient poursuivre en accentuant le première axe, donc en poussant l'aspect «scientifique». Le site a quant à lui, suivi un autre axe, consistant à voir le complètement à la théorie, en abordant le problème de techniques de lance. Aujourd'hui, cette partie technique de lance arrivant à terme, c'est l'aspect organisationnel qui prend le relais. En même temps, si le site est un lieu de découverte et d'apprentissage libre d'accès, il ne constitue pas une «base pédagogique». Celle-ci existe, mais participe d'une autre logique, nettement plus pragmatique avec les stages de formateurs flashover, la rédaction de cours etc? C'est un autre type de recherche avec des objectifs clairs, ce qui est particulièrement difficile à établir. Là, plus possible d'émettre des hypothèses comme sur le site. Il faut déterminer les horaires, les «cibles» etc?

Groupe de validation
Il arrive aussi que des groupes se constituent, non pas pour «chercher» mais simplement pour demander une validation. C'est le cas de groupes qui ont déjà travaillé, sans réussir à mettre en application, et qui pensent que la simple validation par le «Pouvoir» permettra à leurs essais de prendre corps. Mais là encore c'est peine perdue car toutes ces recherches sont en quelques sortes des travaux qui ne sont pas phases avec la demande. Pire, demander une validation sans avoir au préalable identifié le besoin de façon claire et précise, n'aboutit généralement qu'à la demande de validation d'un produit inadapté.

Un cahier des charges?
Le «chercheur» quel que soit son niveau, tombe fréquemment dans le piège consistant à ne pas écouter ce qu'on lui demande mais à croire que ce qu'il cherche (pour son plaisir) est effectivement ce qui est demandé. Et comme le sujet est vaste, le chercheur trouve toujours de bonnes raisons pour «se prouver» qu'il cherche pour le bien de tous. Et si personne n'accepte ses résultats, c'est qu'il n'est qu'un incompris, comme tous les grands hommes.

En informatique, ce problème se pose fréquemment car le programmeur est à la fois un concepteur et un chercheur. Et tous les chefs de projets le savent bien: il faut quasiment attacher les programmeurs pour leur lire tout le cahier des charges car sinon, dès les première lignes de description de la demande client, ils pensent tous avoir parfaitement compris la demande (qu'ils n'ont donc pas écouté) et commencent tous à «pisser du code». Et même si le code informatique réalisé est d'une grande qualité et qu'il est réalisé rapidement, il est simplement «hors sujet» par rapport à la demande.

L'efficacité des résultats
La recherche se heurte aussi au problème de la qualité d'application. Dans l'industrie, la recherche se prolonge par l'application et la qualité de celle-ci est l'affaire des services qualité. Si un outil est optimisé pour fonctionner 2 fois plus vite, l'application sera faite afin que la production soit multipliée par 2. Evidemment, entre la «recherche»  donc en quelque sorte le fonctionnement «idéal», et l'application «terrain» il y a souvent une différence.
Faible dans l'industrie, cette différence s'accroît dans les conditions de stress.
Dans son document «Le fracas des âmes» le Lieutenant-Colonel Michel Goya cite des exemples de dégradation de performances des armes simplement par le stress, les conditions etc? Il cite l'exemple de militaires, professionnels, tirant jusqu'à 3000 cartouches pour ne blesser ou tuer que 6 adversaires situés à une dizaine de mètres. Il indique aussi que lorsque l'armée Britannique s'oppose aux Zoulous en 1879, elle peut se permettre de tirer calmement, sur des ennemis qui s'approchent en courant, en masse, sans armes à feu. Le rendement de tir devrait être énorme. Or, il n'est que de 5%!
Concrètement cela veut donc dire que l'amélioration des outils ne sera pratiquement jamais perceptible car elle sera «effacée» par l?utilisation sauf à avoir un changement énorme, ce qui demanderait de toutes façons un effort financier difficilement acceptable.

Valider le fonctionnement ou l'intérêt?
Par certains points, la recherche rejoint la vente ou du moins la présentation des produits.
Lorsque le vendeur arrive au service incendie avec un nouveau matériel, il est dans la même position que le groupe de recherche qui vient présenter son travail. L'objectif est de montrer que «ça marche». Nous pouvons imaginer bien sûr que le résultat de la recherche soit que «ça ne marche pas», mais c'est quand même assez rare.

Devant le public en attente de démonstration, le vendeur (ou le chercheur) pourra donc faire sa démonstration. Mais en fin de compte, pouvons-nous imaginer que cela «ne marche pas» ? Non, car si le vendeur vient présenter un nouvel outil, tout laisse à penser que cet outil a été testé et que la démonstration va fonctionner ! Cette démonstration va donc se dérouler suivant un protocole établi, plus ou moins proche de la réalité et ne pourra aboutir en fin de compte que sur une réussite.

Mais la véritable question n'est pas posée: avons-nous besoin de cela ? Chaque outil, chaque résultat de recherche ne devrait pas être testé pour voir si «ça marche» puisque le résultat sera toujours positif. Il faudra plutôt regarder le nombre de fois où cet outil aurait pu être utile et voir le gain qui aurait été apporté.
Nous en avons un exemple assez étonnant avec les outils de percement ? extinction. Il en existe plusieurs types. Certains sont manuels et ne coûtent pas très chers. D'autres sont très élaborés. Tous fonctionnent. Mais dans quelle condition s'en servir ? Au travers d'une porte d'appartement ? Une grosse perceuse ou un système manuel suffirait. Dans un bâtiment avec une zone métallique ? Un système manuel suffit largement.
Le nombre de fois où l'investissement serait justifié est donc très faible.

A ceci s'ajoute le fait que l'outil dont on ne se sert qu'une fois de temps en temps, est un outil dont on perd l'habitude d'usage et qui va s détériorer, simplement parce qu'on ne s'en sert pas.
La encore, nous sommes dans le cas d'une offre qui n'a pas été précédée d'une demande, ce qui est logique puisque rien ne permet de définir la demande.

Transmettre?
Ceci étant, le groupe de recherche pourra avoir trouvé quelque chose et sera alors confronté à un problème simple: comment faire passer le message?
Soit le groupe trouve comment le faire passer, et il verra alors si le destinataire de l'information est réellement intéressé par celle-ci, soit le groupe ne trouve pas (ou ne veut pas trouver) comment faire passer ce message et dans ce cas, la recherche n'aura présenté aucun intérêt.

Ceci rejoint le problème de la formation, lieu de passage obligatoire. La formation peut s'envisager comme support de la recherche, ou simplement comme un apprentissage. Puisque l'analyse des accidents ne permet pas d'améliorer, puisque la recherche n'est généralement demandée par personne, il reste donc à espérer que la formation sera la réponse adaptée, nous permettant une évolution rapide et efficace. La formation devrait ainsi «prouver» à la troupe, le bien fondé des changements ou des recherches, et «faire passer le message» pour reprendre une expression souvent entendue chez les sapeurs-pompiers. Mais est-ce le rôle de la formation? Est-elle capable d'assumer ce rôle?

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