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Tactique et Pratique

Tactique (II)
- Paru le 10/02/2009
- Déjà lu 19867 fois.

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Tactique et Pratique bulletArticle: Tester la température avec votre main?


Il est bien rare, dans le cadre d'un feu de local, que toutes les portes soient ouvertes. Pour avoir une idée de la température de l'autre côté de la porte, il est possible de toucher celle-ci, afin d'estimer cette température. Mais faut-il toucher la porte avec le dos ou avec la paume de la main ?


Fidèle à notre devise, nous allons essayer de comprendre afin de commenter et de justifier notre choix. Pour cela nous allons étudier principalement 4 points :

- La sensibilité, puisque notre choix devra nous permettre une détection la plus optimale possible
- Le risque de brûlure
- La poursuite de l'intervention en cas de brûlure
- La sécurité de l'intervenant lui-même, en cas de brûlure

La sensibilité
Il est communément admis que le dos de la main est plus sensible que la paume. Nous avons donc cherché à vérifier cette information, pour rapidement constater qu'elle manquait de justesse? En premier nous avons trouvé des informations sur le type de peau. Il existe de la peau dite «fine» et de la peau dite «épaisse». Le dos de la main, c'est de la peau fine, et la paume c'est de la peau épaisse. Nous le voyons facilement lorsque nous nous coupons.
Ensuite nous avons trouvé des informations, indiquant que la peau est constituée de tous un ensemble d'éléments dont certains sont sensibles à la chaleur : les corpuscules de Ruffini. Or, ces corpuscules sont en concentration identique sur la peau fine et la peau épaisse. Il n'y a donc pas de différence de capacité de jugement de la chaleur avec le dos ou la paume de la main.


Certains argumentent sur la présence de poils qui faciliterait la détection. Sauf qu'avec des gants cet argument ne tient pas et qu'en plus les poils ne sont pas conducteur de chaleur (lors d'un coup de flamme, les poils brûlent, mais cela ne brûle pas l'intervenant).

En plus, il est amusant de constater par l'expérience (niveau classe de 5éme !) que c'est la paume qui est la plus sensible au toucher. L'expérience est simple à réaliser. Il suffit de prendre un compas avec 2 pointes, d'espacer ces deux pointes de 5mm, puis de piquer l'intérieur du doigt d'une personne, puis sa paume, puis le dos de sa main (sans qu'elle regarde) et en lui demandant à chaque fois combien elle ressent de pointe. Curieusement, nous constaterons qu'elle détecte 2 pointes lorsqu'on lui pique le doigt, mais seulement 1 lorsqu'on lui pique la paume ou le dos de la main. L'expérience se poursuit en écartant les deux pointes de 10mm, puis de 15, de 20 etc? Le résultat est sans appel : les doigts détectent toujours qu'il y a 2 pointes, ensuite c'est la paume qui se met à détecter les deux pointes et pour finir, le dos de la main, qui, jusqu'à un écartement pourtant important, ne détecte qu'une seule pointe (en fait, il y a confusion dans la sensation des deux pointes. On sent que « ça pique » mais c'est tout).

Le risque de brûlure
En touchant une surface chaude, il y a évidemment risque de brûlure. Or le problème augmente avec la surface et la durée de contact.
Cas du dos de la main. Compte tenu de la forme du dos de la main, nous toucherons la zone chaude avec une surface assez grande. Si nous sommes brûlés, ce ne sera donc sûrement pas sur une micro surface.
Cas de la paume. Peu de chance de se brûler la paume en premier. En effet, la main est naturellement galbée : mettez votre main au repos et vous constaterez que vos doigts sont légèrement repliés. D'ailleurs, les gants sont souvent pré-galbés (gants de feux textile Espuna par exemple). Dans ce cas, c'est d'abord l'extrémité des doigts qui touchera la surface chaude. Et comme ce sont justement les doigts qui sont les plus sensibles, la sensation de chaleur se fera sentir avant que la paume ne soit en contact et ne soit brûlée. Le risque semble donc moins grand en utilisant la paume de la main.

Poursuite de l'intervention en cas de brûlure, avec conservation du gant
Poursuivons en imaginant que nous touchons quand même la porte , que nous nous brûlons mais que nous ne retirons pas le gant. Il faudra alors repartir en se protégeant avec la lance, ou du moins être capable de saisir quelque chose.

Résultat de l'usage de gants en cuirs dans un feu de local (rapport du CEMAC ? Firetactics.com)

Un des arguments pour l'usage du dos de la main pour tester les surfaces, c'est qu'avec le dos de la main brûlé, nous pouvons toujours serrer le tuyau de la lance ou man?uvrer le levier de celle-ci. L'idée est séduisante, du moins en théorie. Car en pratique, ce ne sera sûrement pas vrai à moins de n'être brûlé que légèrement. Avec la main dans l'état de celle photographiée ci-contre (accident survenue durant une intervention, en Allemagne), ressortir en tenant le tuyau est une utopie.


Mais poursuivons en imaginant quand même une faible brûlure. Nous avons tous appris, en secourisme, qu'en cas de douleur, il était préférable de décontracter plutôt que de contracter. La victime qui souffre du ventre repliera naturellement les jambes, afin de décontracter le ventre. De même, lorsque vous vous coupez au niveau de la paume de la main, vous n'avez pas tendance à tendre la main, mais à replier celle-ci, afin de détendre la peau et surtout pas de la tendre!

Or, la main d'un être humain ne se referme que dans un sens : vers la paume.
- Si vous vous avez une blessure (coupure, brûlure?) sur le dos de la main, vous n'aurez qu'une position possible pour ne pas souffrir: avoir la main tendue.
- Si vous vous blessez à la paume de la main, vous aurez deux positions pour ne pas souffrir : la main tendue ou la main légèrement fermée.

Il est donc évident qu'en ayant la paume brûlée, vous pourrez toujours refermer doucement la main et serrer le tuyau du bout des doigts. En plus, une fois cette position adoptée, elle sera «confortable» (ou en tout cas moins douloureuse). Par contre, si c'est le dos de la main qui est brûlé, le fait de vouloir serrez quelque chose aura pour conséquence de tendre la peau brûlée et de provoquer une douleur importante.

A ceci s'ajoute le fait que nous traitons ici du cas ou le gant n'est pas retiré. Une expérience amusante permet de se rendre compte de la difficulté à gérer les blessures au dos de la main, lorsque nous avons un gant. Pour cela, il faut vous procurer des petits gravillons.
Posez le gant sur une table, le dos contre la table. Placez-y quelques gravillons, puis enfilez la main sans retourner le gant. Les petits gravillons sont donc coincés entre le dos de votre main et le tissu du gant. Fermez la main. Vous constater que c'est douloureux car en fermant la main, vous tendez le tissu du gant et celui-ci appui sur votre main, en écrasant les gravillons contre celle-ci.
Recommencez en mettant les gravillons dans la paume de votre main. Vous constatez que c'est supportable, car en refermant la main, vous détendez la peau mais aussi le tissu et les deux ne se touchent pas, laissant de la place pour les petits gravillons.
Il vous suffit d'imaginer que les gravillons représentent une brûlure, pour conclure qu'une blessure sur la dos de la main sera vite insupportable.

Poursuite de l'intervention en cas de brûlure, sans conservation du gant
Dans la plupart des cas, les brûlures aux mains sont le résultat de l'appui sur une surface chaude, ou de la saisie d'un objet chaud.
Le principe ayant déjà été décrit dans un précédent article, nous n'en ferons qu'un résumé : lorsqu'il appui sur une surface chaude, le sapeur-pompier compresse les couches de tissus de son gant. Or c'est la succession de ces couches, mais surtout la présence d'air entre celles-ci, qui fait l'isolation. En écrasant ces couches la qualité de l'isolation est réduite. La chaleur passe au travers du gant et chauffe la main. Dés qu'il ressent cette chaleur, le sapeur-pompier retire sa main. Mais à ce moment, les couches de tissus ne sont plus compressées : elles isolent à nouveau, et la chaleur reste emprisonnée sur la main, qui continue donc à brûler.
Instinctivement, le sapeur-pompier va rapidement retirer son gant, seule solution pour ne pas «cuire». D'ailleurs, la NIT (Note d'Information Technique) sur les gants, indique bien que le crispin (partie remontant sur la manche) doit se mettre sur la manche et surtout pas en dessous, ceci afin de pouvoir retirer rapidement le gant en cas de brûlure.
Imaginons donc notre sapeur-pompier avec la main brûlée, et qui a retiré son gant. Il se trouve donc maintenant avec une main non protégée, dans un local dont la température est élevée.
S'il n'est pas brûlé, il remettra son gant. Mais dans le cas contraire, il risque de ne pas pouvoir le remettre compte tenu de la douleur que cela provoquerait.
La seule solution qui lui reste va consister à mettre sa main dans sa poche.
Mais là encore, avantage à l'usage de la paume ! En effet, si c'est la paume qui est brûlée, il sera toujours possible de refermer légèrement la main, afin que les doigts servent de rempart de protection. Il sera alors possible de mettre la main dans la poche, sans que la partie brûlé ne touche le tissu du vêtement.
Par contre, si c'est le dos de la main qui est brûlé, il va falloir sérieusement serrez les dents?

Retirer ses gants pour tester la température
Dans le cadre des tests de surface, il est fréquent d'entendre dire que si la perception de la chaleur n'est pas possible avec les gants, il suffit de les retirer. Ayant eu l'occasion de réaliser ce genre de chose, je ne peux que vous déconseillez très fortement cette pratique. En effet, après avoir retiré et remis plusieurs fois mon gant, je me suis retrouvé avec les mains assez grasses et collantes à cause de la fumée. Et à un moment, lorsque j'ai retiré le gant, la doublure intérieure de celui-ci a collé à la peau, et cette doublure s'est légèrement déplacée. Elle a donc formé une sorte de petit bouchon dans le gant, m'empêchant de remettre celui-ci !

Après recherche, la confusion sur le fait de retirer le gant, vient principalement d'une technique utilisée pour détecter la hauteur et la température du plafond de fumée. Pour cela il faut lever la main au-dessus de la tête et, si on ne sent pas la température, il faut dégager le haut du gant pour faire légèrement apparaître la peau. Par confusion, il a donc été supposé que l'on retirait son gant, ce qui n'est pas le cas.

Tester sans les mains
L'avantage va donc de façon évidente à l'usage de la paume en lieu et place du dos de la main. Ceci étant, cette analyse démontre deux choses :
En premier que les informations données dans le cadre des formations incendies, manquent cruellement du fameux «commenté-justifié» du secourisme, ce manque étant propice à la diffusion d'informations peu vérifiées ou difficilement vérifiables, sur des sujets touchant parfois à la sécurité du personnel.
Ensuite que nous sommes en train de nous poser des questions sur une méthode manuelle, dangereuse et peu fiable.
Il est possible de tenter l'arrosage de la porte pour voir l'évaporation. Mais cette méthode s'avère également peu fiable. Il faut en effet envoyer une petite quantité d'eau et faire une observation très attentive, car ce qui compte ce n'est pas que de l'eau s'évapore, mais à quelle hauteur elle s'évapore, afin de déterminer la hauteur du plafond de fumée (donc la stratification) dans le local.
Or, compte tenu du fait que les phénomènes explosifs de type backdraft ou smoke explosion peuvent se déclencher avec des température assez basses, le test à la lance (tout comme le test avec la main d'ailleurs) sont souvent inefficaces et risquent de donner une impression de sécurité alors que la situation est à haut risque. Voir par exemple l'accident survenu en Novembre 2004 à Paris (disponible ici).

Il existe pourtant des thermomètres à infrarouge, répondant parfaitement à cette problématique de test de température. Sorte de petit pistolet, avec une portée pouvant aller jusqu'à 5m pour certains modèles, ces appareils peuvent mesurer de façon fiable (de l'ordre du degré) des températures pouvant atteindre 300°C à 500 °C (des modèles plus performants sont également disponibles). Au-delà de cette température, ils donnent une indication de saturation, indiquant que leur seuil maxi est atteint. De tels appareils permettent ainsi de détecter avec une grande précision à quelle hauteur se trouve le plafond de fumée dans une pièce, simplement en passant le faisceau sur la porte.

Thermomètre Infrarouge -20°C jusqu'à +550°C. Moins de 80 Euros (http://www.conrad.fr)


Idéals pour détecter les points chauds dans les feux de cheminées, tout à fait suffisants pour mesurer précisément la température d'une porte, de tels appareils peuvent faire partie de l'armement de base d'un véhicule incendie, afin d'être mis à disposition du premier binôme ayant à se trouver potentiellement en présence d'une température élevée. En tout cas, le coût d'un tel matériel est minime par rapport à son intérêt, ou au coût d'un brûlé au sein d'une équipe d'intervention.

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Re: Tester la température avec votre main? (Score: 1)
par Elfab le 04 mai 2006 à 23:22:55
(Profil Utilisateur | Envoyer un message)
Bon, le premier à poster un commentaire sur cet article, donc attention, pas dire trop de bétises. Je vais reprendre l'argumentation de l'article pas forcément dans l'ordre, et essayer de justifier mes idées...
- Le thermomètre infrarouge : Grande idée, cout faible, à priori que des avantages ! Notons au passage que beaucoup de caméras thermiques utilisées par les SDIS aujourd'hui sont capables de donner une température sur un point fixé, donc, si on admet que l'on part avec du matériel HI TECH au feu, pourquoi s'encombrer "en plus" d'un thermomètre... Tant qu'à faire, on prend un anémomètre pour les courants de convections, une caméra endoscopique (idem à celles utilisées par la police,...). Bref, réalité du terrain, la majorité des SDIS sont encore avec des vestes en cuir, pas de surpantalons, des gants en cuir... Donc pour moi, voyant qu'il est déjà difficile de faire passer le message sur les accidents thermiques ("Mais mon bon monsieur, les feux on les connait depuis longtemps...." ca vous dit qq chose ???) alors préconiser un thermomètre infrarouge, IRREALISABLE !
- Toucher la porte sans gants : L'article a raison : c'est stupide ! Je teste, je me brule, et je rentre chez moi comme un c*n !
- Toucher la porte avec un gant : ben désolé, mais ca ressembleà toucher sans gants ! Trop chaud je me brûle, si j'ai un super gant textile je vais peut être pas me brûler, mais je sentirais rien, donc inefficace.
- Tester avec l'eau de la lance : Aaaahhhh ! en voilà une idée qu'elle est bonne ! (D'ailleurs enseignée dans le département qui m'a formé au caisson : Merci encore Fa² et Obywan !). Je suis sur que vous possédez tous "3D firefighting" sur la table de chevet, et en observant les vidéos du CD, c'est bien aussi ce qui est enseigné dedans !!! Alors pourquoi réinventer l'eau chaude !
Cela permet aussi d'etre sur du réglage du jet, et qu'évidemment il y a de l'eau à la lance... Bref que des avantages, et tout ca sans prendre le risque de se bruler !
Pour moi, j'ai choisi !
Deux petites remarques, pour peut-être relancer des débats :
- On a pas encore abordé la position du feu dans le local : Feu près de la porte = porte + chaude que si le feu est loin ! La majorité de l'energie part en convection, mais le rôle du rayonnement existe quand même.
- Les caractéristiques des portes : Et oui, prévention oblige, on a du Pare-flamme et du Coupe feu (impossible d'avoir du stable au feu puisque uniquement rôle mécanique...). Donc prenons le cas du plus défavorable : pare-flamme. Si mes souvenirs de prévention sont exact, on défini un temps pendant lequel un élément joue son rôle (ici étanchéité aux gaz et à la flamme). Le plus petit temps étant 1/4h. La majorité des portes "creuses" sont PF1/2h. Pour les portes CF, entre en jeu le critère de température (étanchéité à la chaleur) : l'essai prend fin lorsque les thermocouples détectent 180°c en un point ou 140°c sur 5 points différents. Une porte palière est TRES souvent coupe feu (prix pas bcp plus élevé qu'une porte PF...). Tout ca pour dire qu'a 140°c l'eau se vaporisera très bien....Après un certain laps de temps ! Si les SP arrivent en moins d'une demi heure (j'éspère que c'est le cas !!!), et bien on aura une faible température sur la porte, donc gant, eau... Difficile d'estimer l'ambiance du local ou du volume concerné !

Pour conclure : Comme toutes les techniques opérationnelles, sujet délicat, mais essayons de rester proche du terrain, pour apprendre aux intervenants des choses qui les empecheront de se blesser !



Re: Tester la température avec votre main? (Score: 1)
par pl.lamballais le 05 mai 2006 à 09:42:06
(Profil Utilisateur | Envoyer un message) http://www.flashover.fr
Quelques bonnes remarques mais d'autres m'étonne.
Le fait de dire par exemple que préconiser un thémométre infrarouge est irréaslisable. Il ya quelques départements à en avoir et cela semble un compromis interessant entre "rien" et les caméras thermiques dont le prix les place hors de portée de nombreux départements, ou alors il y a en a une seule dans le département ce qui la rend assez inutile.
Concernant l'argument du test à la lance, il n'est pas juste (c'est expliqué par Shan, dans le livre): l'arrosage de la porte tel qu'on le voit, n'a pas pour but de tester la porte. Soit le porte lance pulse au-dessus pour inerter "à l'avance" les fumées qui vont sortir, soit il arrose la porte pour bufferiser: il refroidit la porte pour qu'elle tienne plus longtemps et génére également une zone "froide" se son côté.
Le test de la porte reste donc délicat.

Ceci étant, si l'article a été placé ici, c'est parce que des formateurs caissons (autres que Fafa) préconise de toucher la porte avec le doc de la main. Le but était de montrer ici que, quitte à toucher, il fallait la faire avec la paume.
Le test reste assez aléatoire et la procédure d'ouverture indiquée entre autre dans "jet-Débit-Action" est certainement préférable au fait de toucher et d'en déduire une situation qui ne sera sans doute pas conforme à la réalité.

Amitiés
Pierre-Louis


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Re: Tester la température avec votre main? (Score: 1)
par Elfab le 05 mai 2006 à 11:27:54
(Profil Utilisateur | Envoyer un message)
Ah ! les débats sont ouverts !!!

Certains départements sont en effet équipés de thermomètres infrarouge. A ma connaissance, mais je ne prétend pas bien sur connaitre le fonctionnement de tous les SDIS, ils sont principalement utilisés en CMIC, et non dans les engins incendies. Les caméras thermiques sont effectivement encore très onéreuses, mais les SDIS qui en possèdent plus d'une (au fait, quel interet d'en avoir une seule ???), par ex dans chaque CSP ou CS importants commencent à les utiliser régulièrement. Malheureusement plus souvent dans les phases de déblai que de reco. Avantage de la cam par rapport au thermomètre : multiples utilisations. Et je pense que les SDIS qui n'achètent pas encore de cam seront, bien entendu encore plus réfractaires à l'achat de thermomètres...
Comme je suis assez "tétu", je reste persuadé que toucher une porte avec la main est une erreur, puisqu'il y a risque de blessure. On ne peut pas alors justifier dos ou paume... Ca revient a choisir entre peste et cholera (oula, j'éxagère peut être un peu...). Ce qui serait VRAIMENT bien , c'est que nos hautes instances réforment un peu les procédures incendie et se positionnent clairement sur ce genre de questions ! Mais la, je suis un peu dans le rêve je pense...
Je suis enfin 100% d'accord sur le fait que ces tests restent aléatoires, et que ce qui sauvra avant tout le SP.... C'est son cerveau !
A bientôt !


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Re: Tester la température avec votre main? (Score: 1)
par pl.lamballais le 05 mai 2006 à 11:51:26
(Profil Utilisateur | Envoyer un message) http://www.flashover.fr
Tout a fait d'accord avec toi sur les deux points, à savoir qu'une seule caméra n'a pas d'intéret et que le fait de toucher la porte n'est certainement pas "fiable".
Pour le point de la caméra, je reste quand même persuadé que les testeurs infrarouge, s'ils ne sont pas "idéal" sont "mieux que rien". N'oublions pas que les budgets des SDIS sont très différents suivant les départements.
Pour la porte, je pense que le problème actuel c'est que l'on chercher LA super-solution alors que la détection de la chaleur peut se faire par de très nombreuses actions dont le "toucher" n'est qu'un des aspects. Il me semble impossible de trouver une solution, unique et fiable.
C'est d'ailleur un peu comme pour la détection des phénoménes pour lesquels les "signes" sont souvent décrits comme "tout ou rien" ou "impératif" ce qui améne l'intervenant ç pense que sans roll-over il n'y aura jamais de flashover ou que le backdraft est lié impérativement à la sensation d'une forte chaleur.

En tout cas, celui qui voit la porte toute gondolée, avec la peinture hyper-cloquée et qui touche pour voir si c'est chaud, c'est un débile :-)

Pierre-Louis


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Re: Tester la température avec votre main? (Score: 1)
par Elfab le 05 mai 2006 à 17:01:12
(Profil Utilisateur | Envoyer un message)
Et bien on tombe finalement d'accord. Le fait de "cloisonner" les phénomènes ou les solutions, c'est idiot... A défaut de solution idéale, préférons quand même "la moins pire" !
Vivement le prochain article pour un autre débat brulant, sans mauvais jeu de mot !


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Re: Tester la température avec votre main? (Score: 1)
par franki01 le 16 août 2006 à 21:17:07
(Profil Utilisateur | Envoyer un message)
voila durant ma formation on m'a également appris a tester la porte avec le dos de ma main
en effet l'explication etait que de toucher avec le dos de la main la porte chaude le premier reflex serait d'ecarter ma main en la ramenant vers moi.
alors que la paume les muscles auraient tendance à ce contractés ce qui m'empecherait d'enlever ma main.



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Re: Tester la température avec votre main? (Score: 1)
par pl.lamballais le 26 mars 2010 à 16:53:46
(Profil Utilisateur | Envoyer un message) http://www.flashover.fr
Ceci est vrai si tu touches par exemple un câble électrique, donc quelque chose sur lequel ta main peut se refermer. Mais c'est faux sur une surface plane. De plus, si tu touches la porte avec le dos de ta main et que tes doigts se contractent par choc électrique, tu auras toujours la même surface en contact avec la porte (la position du dos de ta main n'est pas influencée par la contraction de tes doigts). Au contraire, si tu touche avec la paume et que, par choc électrique ta main se contracte, seules les extrémités de tes doigts resteront en contact avec la surface, ta paume en ayant été écartée par la contraction de tes doigts.

Amitiés
Pierre-Louis


]

 
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